Contexte opérationnel et risques principaux
Bureau du vérificateur général du CanadaPlan ministériel 2018-2019
Contexte opérationnel : Les conditions qui influent sur notre travail
Ce sont les faits nouveaux au sein de la profession d’auditeur et de comptable et les changements qui touchent les activités du gouvernement qui influent le plus sur le contexte opérationnel du Bureau du vérificateur général du Canada.
Faits nouveaux au sein de la profession
Tous nos audits sont planifiés, réalisés et présentés conformément aux normes professionnelles d’audit. Comme ces normes évoluent, nous intégrons les changements aux méthodes, aux outils et aux activités de formation du Bureau pour avoir l’assurance que nos auditeurs restent bien équipés pour mener leurs travaux.
De nouvelles Normes canadiennes d’audit et des Normes canadiennes d’audit modifiées visant l’audit d’états financiers ont été publiées au Canada en 2017, leur mise en œuvre étant prévue pour 2018. En particulier, les normes modifiées prévoient un nouveau rapport de l’auditeur qui fournira de l’information plus transparente sur des aspects importants de l’audit et décrira mieux ce qu’est un audit et ce que font les auditeurs.
Les normes d’audit applicables aux missions d’appréciation directe (c’est-à-dire les audits de performance et les examens spéciaux) ont également changé. La Norme canadienne de missions de certification (NCMC) 3001 — Missions d’appréciation directe, qui contient des normes nouvelles et modifiées, est entrée en vigueur au Canada le 30 juin 2017. Le Bureau effectue actuellement la première série d’audits auxquels cette norme s’applique.
En outre, un certain nombre de nouvelles normes de comptabilité financière, à la fois des Normes comptables pour le secteur public et des Normes internationales d’information financière, se sont appliquées aux rapports financiers au cours de l’exercice 2017-2018.
Activités gouvernementales
Les dépenses de programme budgétées du gouvernement fédéral pour 2017-2018 étaient de 50 milliards de dollars supérieures aux dépenses réelles de programme de 2014-2015. Ces dépenses figurent aux états financiers du gouvernement et le Bureau doit les auditer. Elles viennent également élargir l’univers d’audit de nos audits de performance, ce qui nous oblige à acquérir une connaissance des activités nouvelles et de leurs risques. Le gouvernement fédéral nous a demandé d’effectuer trois nouveaux audits d’états financiers chaque année. Pour deux de ces audits, nous devons aussi effectuer un examen spécial régulier.
Le gouvernement fédéral a éprouvé des difficultés à mettre en œuvre son nouveau système de paye, ce qui nous a amené à modifier notre approche d’audit financier de la paye et des dépenses connexes. Cette modification devrait rester en place pour un certain nombre d’années. Nous devrons aussi accroître nos capacités en audit de systèmes informatiques et en évaluation des contrôles de sécurité informatique en continuel changement pour obtenir des éléments probants au sujet des grands systèmes informatiques qui stockent et traitent les données financières pendant qu’ils sont en développement.
La nature des opérations gouvernementales se complexifie, ce qui signifie qu’il nous faut davantage de moyens pour les auditer. Les instruments financiers dérivés sont plus répandus et plus complexes. Le gouvernement fait appel à de nouveaux accords en matière d’infrastructure, notamment les partenariats public-privé. Les placements des fonds de retraite sont plus complexes, comme celui de l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public. Il y a toujours des programmes complexes en cours, comme l’achat de nouveaux avions de chasse et de navires de guerre, la réalisation de grands programmes d’infrastructure et la mise en œuvre de nouveaux systèmes informatiques. En raison de la complexité des programmes du gouvernement, nous devons en acquérir une compréhension adéquate avant même de commencer nos audits de performance.
Enfin, nous devons modifier notre façon d’effectuer nos audits de suivi afin de pouvoir communiquer aux parlementaires et au gouvernement une meilleure information sur l’impact de nos audits sur les résultats pour les Canadiens et les Canadiennes.
Risques principaux : Facteurs susceptibles d’influer sur notre capacité de réaliser nos plans et d’atteindre nos résultats
L’évolution constante de la conjoncture impose des contraintes importantes sur les ressources du Bureau et sa capacité à fournir des produits de haute qualité en temps opportun. De plus, notre financement reste stable alors que nos dépenses ne cessent de s’alourdir. En particulier, nos capacités en technologies de l’information ne suffisent plus à répondre aux exigences en cours.
À l’interne, nous avons apporté de nombreux changements à notre organisation. En particulier, nous avons remanié les rôles et responsabilités des cadres supérieurs chargés des audits. Nous avons également instauré une nouvelle Stratégie sur le bilinguisme en milieu de travail et actualisé notre Politique sur l’apprentissage et le perfectionnement professionnel. Nous croyons aux nombreux bienfaits que ces initiatives apporteront aux employés, tout en reconnaissant que des changements de cette envergure peuvent être perturbants et que nous devons les gérer aussi efficacement que possible.
Risques principaux
Risque | Stratégie de réponse au risque | Lien aux responsabilités essentielles du Bureau | Lien aux priorités stratégiques du Bureau |
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Contraintes budgétaires et financières Le Bureau subit des pressions liées à la capacité dans un certain nombre de secteurs, notamment au sein des opérations d’audit, des services d’audit et des services corporatifs. Ces pressions nuisent à la capacité du Bureau à offrir des services essentiels, à livrer des produits de qualité en temps opportun, et à respecter les exigences en matière de conformité. Elles ont aussi un effet sur le moral du personnel. |
Actions :
Appétence au risque :
Mesures :
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Audit législatif |
Être une organisation bien gérée sur le plan financier et responsable de l’utilisation des ressources qui lui sont confiées. |
Systèmes de technologie de l’informationTI et sécurité Les contrôles de sécurité des TI actuels du Bureau ne réduisent pas les risques liés à la sécurité à un niveau acceptable pour le Bureau. De plus, il est possible que nous soyons confrontés à une défaillance de certains de nos systèmes informatiques et il nous faut remplacer immédiatement notre système de gestion des ressources humaines. |
Actions :
Appétence au risque :
Mesures :
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Audit législatif |
Voir à ce que la gestion et la gouvernance du Bureau soient efficaces, efficientes et responsables. |
Accroître la valeur de nos travaux Le Bureau veut renforcer et démontrer la valeur qu’il apporte aux parlementaires et à la population canadienne, tant par son choix de sujets d’audit et la réalisation des audits que par le type d’assurance et les autres types de produits qu’il offre. |
Actions :
Appétence au risque :
Mesures :
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Audit législatif |
Reconnaître ce qui va et ce qui peut être amélioré, et formuler des recommandations claires, pertinentes et justes qui apportent une valeur supplémentaire. Choisir et réaliser des produits d’audit qui auront vraisemblablement une portée et une valeur importantes. |
Transition au sein de la haute direction du Bureau Même si le Bureau estime que cet enjeu est bien géré, il reconnaît que les grands changements qui surviendront au sein de la haute direction du Bureau au cours des prochaines années devront être gérés efficacement afin de maintenir une surveillance et une gestion efficaces au Bureau. |
Actions :
Appétence au risque :
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Audit législatif |
Former et conserver une main-d’œuvre qualifiée, engagée et bilingue. |