Rapport 3 — Activités scientifiques dans certains bassins hydrographiques
Version textuelle
Cette infographie présente les constatations de l’audit des activités scientifiques dans certains bassins hydrographiques.
Message général de notre audit de 2021
Dans l’ensemble, Environnement et Changement climatique Canada et Agriculture et Agroalimentaire Canada ont appliqué une approche coordonnée et axée sur les risques pour réduire l’incidence de l’excès de nutriments sur les trois bassins hydrographiques que nous avons examinés.
Qui contribue à la protection des bassins hydrographiques?
La surveillance des bassins hydrographiques du Canada repose sur la collaboration de diverses administrations, puisque les frontières provinciales et nationales ne peuvent pas empêcher l’eau de circuler :
- Le gouvernement du Canada
- Les gouvernements provinciaux et territoriaux
- Les collectivités autochtones
- Les États‑Unis
Les bassins hydrographiques que nous avons examinés
Les bassins hydrographiques sont des étendues de territoire où l’eau douce s’accumule et s’écoule. Ils comprennent les ruisseaux, les rivières, les lacs, les réservoirs et les eaux souterraines.
Les bassins que nous avons examinés sont le lac Érié, le lac Winnipeg et le Wolastoq (fleuve Saint‑Jean).
La formation d’une prolifération d’algues
Cette illustration montre comment un excès de nutriments provenant de sources comme les ruissellements urbains, résidentiels et agricoles peut causer une croissance démesurée d’algues, ce qui crée des proliférations d’algues.
Lorsque les précipitations tombent sur des terres agricoles ou des zones urbaines et résidentielles, les déchets et fertilisants agricoles et les fosses septiques résidentielles, entre autres, peuvent contaminer les eaux de ruissellement qui en résultent en y ajoutant un excès de nutriments, comme le phosphore et l’azote. Ces eaux de ruissellement sont ensuite rejetées dans les cours d’eau et les eaux souterraines. En outre, les rejets industriels et les rejets d’eaux usées municipales peuvent contaminer les cours d’eau et les eaux souterraines. Les eaux contaminées provenant de toutes ces sources s’écoulent ensuite dans le bassin hydrographique, où l’excès de nutriments conjugué à la lumière du soleil donne lieu à des proliférations d’algues, ce qui a pour effet de libérer des toxines dans le bassin.
Les proliférations d’algues affectent la santé de la population et des écosystèmes et ont des conséquences économiques, comme la réduction des activités récréatives et touristiques. Les changements climatiques devraient faire augmenter la gravité et la fréquence de ces proliférations.
L’excès de nutriments et la prolifération démesurée d’algues ont été une source d’inquiétude dans les trois bassins hydrographiques que nous avons examinés.
Nos constatations
Environnement et Changement climatique Canada et Agriculture et Agroalimentaire Canada ont utilisé de l’information sur les risques pour la qualité de l’eau afin d’orienter leurs activités scientifiques, mais ils n’ont pas échangé officiellement cette information.
Les ministères ont communiqué les résultats de leurs activités scientifiques à des groupes externes, mais ils n’avaient pas de stratégie globale pour le faire.
Les ministères disposaient de mécanismes pour coordonner leurs activités scientifiques pour le lac Érié et le lac Winnipeg, mais ces mécanismes étaient limités pour le Wolastoq (fleuve Saint‑Jean).
À l’avenir
Les efforts de coordination sont importants pour recenser les sources importantes de nutriments excédentaires et s’y attaquer, et pour aider à réduire le risque de proliférations d’algues nuisibles et leur incidence sur la santé humaine, les écosystèmes et l’activité économique.