2021 — Rapports de la vérificatrice générale du Canada au Parlement du Canada — L’Agence de la santé publique du Canada aurait pu être mieux préparée pour une pandémie de cette ampleur

2021 — Rapports de la vérificatrice générale du Canada au Parlement du CanadaL’Agence de la santé publique du Canada aurait pu être mieux préparée pour une pandémie de cette ampleur

Ottawa, 25 mars 2021 — Un rapport de la vérificatrice générale Karen Hogan déposé aujourd’hui à la Chambre des communes conclut que l’Agence de la santé publique du Canada n’était pas aussi bien préparée qu’elle aurait pu l’être pour réagir à la pandémie de COVID‑19. Elle a toutefois travaillé de façon continue depuis janvier 2020 pour soutenir le Canada confronté aux défis sans précédent engendrés par cette crise.

L’audit a constaté qu’avant l’arrivée au Canada du virus qui cause la COVID‑19, l’Agence avait élaboré des plans et collaboré avec des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux à l’appui d’une intervention en cas de pandémie, mais n’avait pas terminé les tests prévus ni mis à jour tous ces plans avant le début de la pandémie. Des plans d’intervention à jour, actualisés régulièrement et soumis à des tests rigoureux sont importants pour réduire au minimum les répercussions lors d’une urgence sanitaire de portée nationale.

L’audit a aussi constaté que l’Agence s’était fiée à un outil d’évaluation des risques qui n’était pas conçu pour évaluer le risque de pandémie. L’Agence a continué à évaluer ce risque comme étant « faible », en dépit du nombre croissant de cas de COVID‑19 au Canada et dans le monde. En outre, le Réseau mondial d’information en santé publique de l’Agence n’avait pas diffusé d’alerte afin de signaler rapidement le virus responsable de la maladie qui finirait par être appelée COVID‑19. Des alertes rapides et des évaluations crédibles des risques sont importantes pour aider les décideurs à prendre les mesures de santé publique nécessaires pour aider à maîtriser et à limiter la propagation d’une maladie infectieuse.

« Je suis découragée de constater que l’Agence de la santé publique du Canada n’a pas agi pour régler des problèmes de longue date, dont certains ont été signalés à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies. Ces problèmes ont eu des répercussions négatives sur l’échange de données de surveillance entre l’Agence et les provinces et territoires », a déclaré Mme Hogan. L’Agence a pris des mesures en lien avec certains de ces problèmes durant la pandémie, mais il lui reste encore du travail à faire sur les ententes d’échange de données et sur son infrastructure de technologie de l’information pour mieux soutenir la surveillance nationale des maladies à l’avenir. »

L’audit a aussi révélé que l’Agence de la santé publique du Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada avaient mis en œuvre des restrictions aux frontières et des mesures de mise en quarantaine, et avaient veillé à informer les voyageurs et les travailleurs essentiels entrant au pays des exigences en matière de santé publique. Toutefois, l’Agence de la santé publique du Canada avait effectué un suivi auprès du tiers seulement des voyageurs entrant au pays pour vérifier s’ils avaient respecté les consignes, et n’avait pas effectué de façon systématique le renvoi pour fins de suivi des voyageurs jugés à risque de non-conformité à l’égard de l’ordonnance de mise en quarantaine.

Le Rapport 8 — Préparation en cas de pandémie, surveillance et mesures de contrôle aux frontières — des rapports de la vérificatrice générale du Canada de 2021 peut être consulté dans le site Web du Bureau du vérificateur général du Canada.

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