Les investissements dans les technologies de l’information — Agence des services frontaliers du Canada
Déclaration d’ouverture au Comité permanent des comptes publics
Les investissements dans les technologies de l’information — Agence des services frontaliers du Canada
(Rapport 5 — Rapports du printemps 2015 du vérificateur général du Canada)
Le 27 mai 2015
Michael Ferguson, CPA, CA
FCA (Nouveau-Brunswick)
Vérificateur général du Canada
Monsieur le Président, je vous remercie de nous donner l’occasion de discuter avec vous du rapport du printemps 2015 sur les investissements dans les technologies de l’information gérés par l’Agence des services frontaliers du Canada. Je suis accompagné de Martin Dompierre, le directeur principal qui était chargé de cet audit.
Cet audit a porté sur les méthodes organisationnelles et de gestion de l’Agence des services frontaliers du Canada. Nous avons ainsi vérifié si ces méthodes lui permettent de faire concorder ses investissements dans les technologies de l’information avec les objectifs stratégiques de l’organisation et de favoriser leur réalisation.
Dans le cadre de l’audit, nous avons consulté six ministères et organismes fédéraux pour obtenir leurs commentaires sur leur collaboration avec l’Agence.
L’Agence des services frontaliers du Canada joue un rôle clé pour assurer la sécurité et la prospérité du Canada en gérant l’accès des personnes et des marchandises lorsqu’elles arrivent au Canada ou qu’elles en sortent. Au cours de l’exercice 2013-2014, l’Agence a admis au pays quelque 100 millions de voyageurs et a dédouané plus de 14 millions d’expéditions commerciales. Elle a ainsi pu percevoir 26,9 milliards de dollars de recettes. L’Agence compte beaucoup sur les technologies de l’information pour atteindre ses objectifs stratégiques et remplir son mandat qui est d’assurer la sécurité aux frontières. Le portefeuille actuel de l’Agence comprend 30 projets de technologie de l’information dont le budget s’élève à plus de 1 milliard de dollars.
Dans l’ensemble, nous avons constaté que l’Agence avait été confrontée à des difficultés importantes en ce qui a trait à la gestion de son portefeuille d’investissements dans les technologies de l’information de manière à pouvoir assurer la mise en œuvre de projets en TI qui respectent les exigences établies et produisent les avantages escomptés. En décembre 2013, l’Agence a instauré le nouveau Cadre de gestion du portefeuille de projets en vue de renforcer la gestion des investissements dans les TI. Nous avons constaté que ce Cadre était exhaustif. Cependant, lors de notre examen de cinq projets par rapport au nouveau Cadre, nous avons constaté que l’Agence n’avait pas entièrement mis en œuvre le Cadre, ce qui a donné lieu à divers problèmes.
Par exemple, nous avons constaté que les renseignements fournis aux comités de direction chargés de superviser le portefeuille des technologies de l’information comportaient des informations financières, des informations sur l’état d’avancement du projet ou des calendriers qui n’étaient pas exacts. Cette information est importante pour s’assurer que les projets sont gérés de manière à respecter chacune des étapes d’approbation, à répondre aux exigences en matière de livraison et à concorder avec les objectifs stratégiques de l’Agence.
Par ailleurs, les projets n’étaient pas souvent assortis d’exigences claires et d’avantages attendus précis et mesurables, ou ils étaient assortis d’avantages attendus qui étaient mal définis. Cela a entraîné des retards dans les projets, un dédoublement des efforts et des exigences organisationnelles non établies. Par exemple, plus de 75 % des projets étaient assortis de peu d’information ou d’aucune information indiquant si ces projets allaient produire les avantages escomptés ou si ces derniers concordaient avec les objectifs stratégiques.
Les technologies de l’information jouent un rôle déterminant dans la capacité qu’a l’Agence d’atteindre ses objectifs stratégiques et de remplir son mandat. Faute d’une information complète et fiable sur les projets, assortie d’exigences opérationnelles claires, l’Agence est très limitée dans la manière dont elle peut gérer avec efficience et efficacité le portefeuille de projets.
Dans notre rapport, nous formulons trois recommandations pour l’Agence des services frontaliers du Canada. L’Agence a accepté nos recommandations et nous a communiqué son plan d’action.
Monsieur le Président, je termine ainsi ma déclaration d’ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité. Je vous remercie.