Déclaration d’ouverture à la conférence de presse — L’éducation dans les Territoires du Nord Ouest de la petite enfance à la 12e année — Ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation
L’éducation dans les Territoires du Nord Ouest de la petite enfance à la 12e année — Ministère de l’Éducation, de la Culture et de la FormationDéclaration d’ouverture à la conférence de presse
Glenn Wheeler, directeur principal, Bureau du vérificateur général du Canada — 6 février 2020
Je suis heureux d’être à Yellowknife pour discuter du rapport du vérificateur général du Canada sur l’éducation dans les Territoires du Nord-Ouest de la petite enfance à la 12e année. Ce rapport a été déposé par le président de l’Assemblée plus tôt aujourd’hui.
Pour les besoins du rapport, nous avons vérifié si le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation gérait l’éducation, de la petite enfance à la 12e année, de manière à offrir des programmes et des services équitables, axés sur l’intégration scolaire et axés sur les langues et les cultures autochtones.
Dans l’ensemble, le Ministère n’a pas réussi à honorer toutes ses obligations, dont certaines étaient prévues dans ses grands plans de renouveau en éducation. Nous avons trouvé des lacunes dans les mesures qu’il avait prises, dans tous les secteurs de notre audit. De plus, le Ministère ne savait pas si ses efforts permettaient d’améliorer les résultats scolaires des élèves.
Par exemple, ses progrès étaient lents en ce qui concerne l’enseignement axé sur les langues et les cultures autochtones. En 2011, le Ministère s’était engagé à collaborer avec les administrations scolaires régionales pour accroître le nombre de moniteurs de langues autochtones qualifiés. Toutefois, il n’a pas déterminé le nombre de moniteurs nécessaires ni pour quelles langues ces moniteurs étaient requis. Étant donné le recul de la connaissance des langues autochtones, il est de plus en plus pressant d’agir.
Nous avons également constaté que le Ministère n’effectuait pas de surveillance de l’intégration scolaire afin de déterminer si les élèves recevaient le soutien nécessaire pour participer au programme d’enseignement dans un milieu scolaire ordinaire au sein de leur collectivité.
Quant à l’accès équitable, le Ministère n’a pas respecté certains de ses autres engagements, notamment celui d’accroître le soutien aux enseignants dans les classes à années multiples. Il a toutefois mis en place quelques initiatives pour améliorer l’accès aux programmes d’enseignement dans toutes les collectivités, notamment un programme de prématernelle et le programme Apprentissage à distance du Nord.
En ce qui concerne les garderies, le Ministère n’a pas surveillé les besoins en formation des exploitants et du personnel pour comprendre comment leur offrir le meilleur soutien possible. Il n’a pas non plus fourni de directives suffisantes aux exploitants sur la façon d’aider les enfants d’âge préscolaire à mieux réussir plus tard à l’école.
Le Ministère n’avait pas une idée précise du rendement du système d’éducation en raison de problèmes liés à la collecte et à l’analyse des données. Par exemple, nous avons constaté que, dans son analyse, le Ministère avait surestimé les taux d’obtention d’un diplôme d’études secondaires.
Dix ans après notre premier audit en 2010, nous avons constaté qu’il y avait encore des écarts de réussite scolaire entre les élèves des petites collectivités et ceux vivant dans les centres régionaux et à Yellowknife. Il reste aussi des écarts entre les élèves autochtones et les élèves non autochtones. Une analyse suffisante des données sur les élèves permettrait au Ministère de mieux comprendre les mesures nécessaires en vue d’améliorer les résultats scolaires des élèves.
Nous sommes grandement préoccupés par nos constatations, étant donné l’importance de l’éducation pour les enfants. Le Ministère doit prendre des mesures et collaborer avec les administrations scolaires régionales et d’autres partenaires pour s’assurer que le système d’éducation permet d’améliorer les résultats scolaires des élèves. Cela comprend l’élimination des écarts entre les élèves autochtones et non autochtones, ainsi qu’entre les élèves des petites collectivités et ceux vivant dans de plus grands centres.
Voilà qui conclut ma déclaration d’ouverture. Je répondrai avec plaisir à vos questions.