Les services de santé mentale dans les collectivités rurales du Yukon — Ministère de la Santé et des Affaires socialesDéclaration d’ouverture à la conférence de presse
Glenn Wheeler, directeur principal, Bureau du vérificateur général du Canada — 7 juin 2021
Bonjour. Je suis heureux de discuter de notre rapport d’audit sur les services de santé mentale dans les collectivités rurales du Yukon, que nous avons remis ce matin au président de l’Assemblée législative.
Dans cet audit, nous avons vérifié si le ministère de la Santé et des Affaires sociales avait fourni à la population rurale du Yukon des services de santé mentale et de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie qui répondaient à ses besoins. Nous avons examiné si le Ministère avait assumé ses responsabilités d’établir et de fournir des services de santé mentale dans les 17 collectivités rurales où ces services ont été, par le passé, moins accessibles qu’à Whitehorse. La plupart des collectivités rurales sont habitées par des membres des Premières Nations, et la culture joue un rôle important dans la prestation des services dans ces collectivités.
Cet audit est important parce que la santé mentale est essentielle dans la vie d’une personne, de sa famille et de sa collectivité. La santé mentale doit être appuyée par des services adaptés aux besoins des collectivités, même pendant une pandémie. En ayant des services accessibles dans les collectivités rurales grâce à une structure permanente à l’échelle locale, les gens peuvent obtenir plus facilement l’aide dont ils ont besoin quand ils en ont besoin.
Dans l’ensemble, nous avons constaté que le Ministère avait réussi à améliorer l’accès aux services de santé mentale en milieu rural. Le Ministère a établi des centres des Services pour le mieux-être mental et la lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie dans quatre collectivités rurales clés. Comme ces centres doivent aussi fournir des services aux collectivités des environs, les services de santé mentale sont plus accessibles à la population rurale du Yukon.
Le Ministère a maintenu l’accès aux services de santé mentale tout en s’adaptant aux nombreux effets de la pandémie de COVID‑19. Par exemple, des services par téléphone ou en ligne étaient disponibles. Il y avait aussi des services en personne, mais qui étaient limités.
Même si le Ministère a élargi l’accès aux services de santé mentale, il a eu du mal à recruter et à maintenir en poste du personnel pour fournir ces services. Le Ministère devra régler ce problème pour profiter pleinement des avantages que peuvent apporter les services de santé mentale qui sont offerts dans les centres de services des régions rurales du Yukon.
Pour ce qui est de l’évaluation du rendement, nous avons constaté que le Ministère avait fait certains progrès, comme la collecte de données sur les délais d’attente pour des services de counseling. Mais comme il n’y avait pas de renseignements historiques à comparer aux données actuelles, il n’a pas été possible de déterminer si les services s’étaient améliorés.
Le Ministère n’a pas encore fixé de cibles qui serviraient à évaluer les efforts déployés pour fournir les services, et à en rendre compte. Il ne sait donc pas, à l’heure actuelle, si les services fournis par les centres répondent aux besoins de la population du Yukon.
Le ministère de la Santé et des Affaires sociales a accepté toutes nos recommandations. La mise en œuvre de ces recommandations jouera un rôle important pour améliorer sa capacité d’offrir des services de santé mentale en milieu rural au Yukon. Il est essentiel que le Ministère s’engage dans un dialogue continu avec les parties prenantes pour trouver les ajustements et les améliorations qui permettront d’offrir les services de santé mentale les plus nécessaires, dans un climat de sécurité culturelle.
Je termine ainsi ma déclaration d’ouverture. Je serai heureux de répondre à vos questions.