2022 — Rapport de la vérificatrice générale du Canada à l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest — Les services de prévention et de traitement des dépendances dans les Territoires du Nord-OuestDéclaration d’ouverture à la conférence de presse
Jo Ann Schwartz, Directrice principale, Bureau du vérificateur général du Canada — 31 mai 2022
Bonjour. Je tiens d’abord à souligner que nous sommes rassemblés sur le territoire traditionnel non cédé de la Première Nation des Dénés Yellowknives. Je me trouve aujourd’hui à Yellowknife pour discuter de notre rapport d’audit sur les services de prévention et de traitement des dépendances dans les Territoires du Nord‑Ouest. Ce rapport a été déposé par le président de l’Assemblée législative plus tôt aujourd’hui.
L’audit visait à déterminer si le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord‑Ouest, l’Administration des services de santé et des services sociaux de Hay River et l’Agence de services communautaires tłįchǫ avaient fourni des services de traitement des dépendances afin de répondre aux besoins de la population des Territoires du Nord‑Ouest.
Dans l’ensemble, cet audit démontre un besoin d’amélioration des services de prévention et de traitement des dépendances offerts à la population des Territoires du Nord‑Ouest. Les services de traitement des dépendances sont importants dans les Territoires du Nord‑Ouest, car les dépendances peuvent avoir une incidence profonde sur la vie et sur le bien‑être des personnes, des familles et des membres de la collectivité en général.
Même si nous avons constaté que le Ministère et les trois administrations de santé avaient pris des mesures pour améliorer les services de traitement des dépendances, ils doivent en faire plus afin d’offrir à la population des services accessibles, coordonnés et sécuritaires sur le plan culturel.
Par exemple, ni le Ministère ni les trois administrations de santé n’avaient déterminé comment respecter concrètement l’engagement d’offrir un accès équitable aux services de traitement des dépendances à toute la population du territoire. Ainsi, nous ne savions pas si les différences de disponibilité des services de traitement des dépendances étaient voulues ou le résultat de lacunes dans le système de santé et de services sociaux.
Nous avons également constaté que ni le Ministère ni les trois administrations de santé n’avaient pris assez de mesures pour s’assurer que les services de lutte contre les dépendances offerts à la population autochtone étaient sécuritaires sur le plan culturel. Étant donné l’héritage de la colonisation, il est essentiel d’offrir des services sécuritaires sur le plan culturel afin de favoriser un accès équitable aux services pour la population autochtone.
De plus, nous avons constaté que les services de suivi après traitement étaient limités. Bon nombre des dossiers que nous avons examinés montraient que les personnes qui avaient suivi un programme de traitement des dépendances en établissement n’avaient pas obtenu les services de suivi après traitement nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs de rétablissement, après la fin de leur traitement et à leur retour dans leur collectivité.
Nous avons également constaté qu’il restait des lacunes dans la coordination des services de traitement des dépendances, même si le Ministère s’était engagé il y a 20 ans à mieux coordonner le système de santé et de services sociaux en vue d’en améliorer l’accès.
Cette constatation est importante parce que diverses organisations fournissent des services de lutte contre les dépendances et que les personnes peuvent accéder au système à différents endroits. Le système doit être bien coordonné pour aider les personnes à s’y retrouver.
Finalement, nous avons constaté, au cours de l’audit, que ni le Ministère ni les trois administrations de santé ne savaient si leurs services de lutte contre les dépendances parvenaient à aider les résidentes et résidents à obtenir les résultats souhaités. Nous avons constaté que les résultats pour la clientèle n’étaient pas suffisamment mesurés et que les données n’étaient pas utilisées pour analyser les tendances afin d’améliorer les services.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux et les trois administrations des services de santé et des services sociaux ont accepté toutes nos recommandations.
Je termine ainsi ma déclaration d’ouverture. Nous serons heureux de répondre à vos questions.