Soutien aux élèves du secondaire et aux apprenants adultes

Déclaration d’ouverture au Comité permanent sur les opérations gouvernementales et les comptes publics

Soutien aux élèves du secondaire et aux apprenants adultes

(2019 juin — Rapport du vérificateur général du Canada à l’Assemblée législative du Nunavut)

Le 25 septembre 2019

Terry Dejong
Vérificateur général adjoint

Unnusakkut. Bonjour. Monsieur le Président, nous sommes heureux d’être aujourd’hui à Iqaluit pour discuter de notre rapport sur le soutien aux élèves du secondaire et aux apprenants adultes du Nunavut, qui a été déposé à l’Assemblée législative du territoire le 4 juin 2019. Je suis accompagné de Monsieur James McKenzie, directeur principal, et de Madame Adrienne Scott, auditrice principale, qui étaient responsables de l’audit.

Dans cet audit, nous voulions savoir dans quelle mesure le ministère de l’Éducation, le Collège de l’Arctique du Nunavut et le ministère des Services à la famille aidaient les élèves du secondaire à faire la transition vers le postsecondaire et l’emploi.

Nous voulions aussi déterminer si les apprenants adultes avaient accès à des programmes afin de perfectionner leurs compétences scolaires de base ainsi que leurs compétences en écriture et en lecture, d’obtenir leur diplôme d’études secondaires et de devenir admissibles à des programmes d’études postsecondaires.

L’éducation est importante pour le bien-être des personnes et pour l’ensemble du Nunavut. L’éducation et la formation qui préparent les enfants, les jeunes et les apprenants adultes à contribuer à la société et à occuper des emplois valorisants font partie des priorités du gouvernement du Nunavut.

Dans l’ensemble, nous avons constaté qu’il existait plusieurs lacunes et obstacles dans le système d’éducation du Nunavut, qui compliquaient la réussite scolaire des élèves du secondaire et des apprenants adultes ainsi que leur transition vers le postsecondaire et l’emploi.

De nombreux élèves rencontrent des défis dans l’achèvement de leurs études secondaires. Nous avons constaté que ceux‑ci n’avaient pas toujours accès à des services d’orientation et de planification de carrière. Par exemple, seulement deux des sept écoles secondaires que nous avons examinées comptaient des enseignants chargés d’aider les élèves tout au long du parcours difficile vers les études postsecondaires et l’emploi. Les élèves pouvaient suivre des programmes d’apprentissage pratique, mais peu avaient la chance de se trouver un stage en phase avec leur apprentissage pour pouvoir consolider leurs acquis. Nous avons aussi constaté que le Collège de l’Arctique du Nunavut n’avait mené qu’une action d’information limitée en vue de faire connaître ses programmes aux élèves du secondaire.

Nous avons constaté que, malgré les nombreuses difficultés rencontrées par les élèves, le ministère de l’Éducation n’avait pas de stratégie décrivant les mesures qu’il pourrait prendre en collaboration avec ses partenaires pour aider les élèves à obtenir leur diplôme et à passer du secondaire à un autre niveau. De plus, malgré les difficultés d’embauche et de maintien en poste, le Ministère n’avait pas de stratégie de recrutement et de rétention du personnel pour combler ses besoins en ressources humaines.

Nous avons constaté que les apprenants adultes rencontraient aussi des obstacles lorsqu’ils voulaient poursuivre leurs études. Par exemple, au cours des cinq dernières années scolaires, le Collège de l’Arctique du Nunavut n’a pas offert dans la majorité des collectivités du territoire son programme d’éducation de base des adultes pour les apprenants qui voulaient perfectionner leurs compétences en écriture et en lecture ainsi que leurs compétences scolaires. Les apprenants adultes ont aussi eu du mal à accéder au programme en ligne d’études secondaires du territoire pour les adultes. Par ailleurs, ceux qui ont été acceptés au sein du programme ont souvent eu de la difficulté à obtenir assez de crédits pour obtenir un diplôme d’études secondaires. Le manque d’accès à l’éducation de base des adultes risque d’empêcher les apprenants d’obtenir leur diplôme d’études secondaires pour suivre des programmes de formation professionnelle ou d’autres programmes postsecondaires, y compris ceux offerts par le Collège.

Par contre, le Collège a offert plus souvent et dans plus de collectivités son programme des compétences essentielles, qui prépare les apprenants à des emplois semi‑spécialisés.

Selon le Collège de l’Arctique du Nunavut, de nombreux demandeurs devaient rehausser leur niveau de scolarité pour devenir admissibles à ses programmes. Nous avons constaté que le Collège avait offert des programmes préparatoires, mais qu’en raison de contraintes budgétaires, ces cours n’avaient été offerts que dans quelques collectivités. Par conséquent, de nombreux apprenants adultes devraient donc quitter leur collectivité pour pouvoir s’inscrire à ces programmes.

Les apprenants inscrits à ces programmes sont admissibles à une aide financière. Cependant, cette aide ne couvre pas les dépenses pour les personnes à charge des apprenants. Nous avons aussi constaté que l’aide financière n’était pas offerte aux adultes qui suivent des cours du secondaire, aux apprenants qui suivent la plupart des cours d’éducation de base des adultes, ou encore à ceux qui étudient à temps partiel. Par conséquent, l’accès limité à l’aide financière pourrait constituer un obstacle de plus pour les apprenants adultes qui souhaitent terminer leurs études.

Nous avons présenté douze recommandations aux trois organisations visées par l’audit, qui les ont toutes acceptées.

Les habitants du Nunavut sont le plus bel atout du territoire : c’est sur l’éducation que reposent leur succès et leur avenir. Il est important que le ministère de l’Éducation, le Collège de l’Arctique du Nunavut et le ministère des Services à la famille collaborent pour corriger les lacunes et lever les obstacles que nous avons relevés dans notre audit en vue d’offrir aux élèves du secondaire et aux apprenants adultes l’aide dont ils ont besoin pour réussir.

C’est ainsi que se termine ma déclaration d’ouverture. Je serais heureux de répondre à vos questions.