Déclaration d’ouverture devant le Comité permanent des opérations gouvernementales de l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest
Les services de prévention et de traitement des dépendances dans les Territoires du Nord‑Ouest
Le 6 octobre 2022
Casey Thomas
Vérificatrice générale adjointe
Monsieur le Président, je vous remercie de nous donner l’occasion de discuter de notre rapport sur les services de prévention et de traitement des dépendances dans les Territoires du Nord‑Ouest, qui a été déposé le 31 mai dernier à l’Assemblée législative des Territoires du Nord‑Ouest. Je tiens d’abord à souligner que nous sommes rassemblés sur le territoire traditionnel non cédé de la Première Nation des Dénés Yellowknives. Je suis accompagnée de mes collègues qui étaient responsables de l’audit : Jo Ann Schwartz et Maria Pooley.
Dans le cadre de notre audit, nous cherchions à déterminer si le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord‑Ouest, l’Administration des services de santé et des services sociaux de Hay River et l’Agence de services communautaires tłįchǫ avaient fourni des services de traitement des dépendances afin de répondre aux besoins de la population des Territoires du Nord‑Ouest.
Les services de traitement des dépendances sont importants, car les dépendances peuvent avoir une incidence profonde sur la vie et sur le bien-être des personnes, des familles et des membres de la collectivité en général.
Cette importance est amplifiée dans les Territoires du Nord‑Ouest, où le taux de toxicomanie est élevé.
Nous avons constaté que le Ministère et les trois administrations de santé avaient pris des mesures pour tenir leurs engagements de longue date visant à améliorer les services de traitement des dépendances. Il reste toutefois encore beaucoup de travail à faire afin d’offrir à la population des services de traitement des dépendances qui sont accessibles, coordonnés et sécuritaires sur le plan culturel.
Par exemple, le Ministère et les trois administrations de santé se sont engagés à offrir un accès équitable aux services de traitement des dépendances à toute la population du territoire. Cependant, ils ne sont pas encore parvenus à déterminer comment respecter cet engagement. Par conséquent, certains services n’étaient peut-être pas toujours accessibles lorsque des personnes tentaient d’y accéder.
Nous avons également constaté que ni le Ministère ni les trois administrations de santé n’avaient pris assez de mesures pour s’assurer que les services de lutte contre les dépendances offerts à la population autochtone étaient sécuritaires sur le plan culturel. Étant donné l’héritage de la colonisation, il est essentiel d’offrir des services sécuritaires sur le plan culturel afin de favoriser un accès équitable aux services pour la population autochtone.
De plus, nous avons constaté que les services de suivi après traitement étaient limités. Dans les dossiers que nous avons examinés, bon nombre de personnes qui avaient suivi un programme de traitement des dépendances en établissement n’avaient pas obtenu les services de suivi après traitement nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs de rétablissement, après la fin de leur traitement et à leur retour dans leur collectivité.
Nous avons également constaté qu’il restait des lacunes dans la coordination des services de traitement des dépendances, même si le Ministère s’était engagé il y a 20 ans à mieux coordonner le système de santé et de services sociaux en vue d’en améliorer l’accès.
La coordination est importante parce que diverses organisations fournissent des services de lutte contre les dépendances et que les personnes peuvent accéder au système à différents endroits. Le système doit être bien coordonné pour aider les personnes à accéder aux services dont ils ont besoin.
Finalement, nous avons constaté que ni le Ministère ni les 3 administrations de santé ne savaient si leurs services de lutte contre les dépendances parvenaient à aider les résidentes et résidents à obtenir les résultats souhaités. Nous avons constaté que les résultats pour la population n’étaient pas suffisamment mesurés et que les données n’étaient pas utilisées de manière à analyser les tendances en vue de l’amélioration des services.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux et les 3 administrations des services de santé et des services sociaux ont accepté toutes nos recommandations et ont préparé un plan d’action afin d’y répondre. Nous avons examiné le plan d’action provisoire et estimons qu’il décrit les premières étapes à suivre pour donner suite à nos recommandations.
Monsieur le Président, ainsi se termine ma déclaration d’ouverture. Nous répondrons avec plaisir aux questions des membres du Comité. Merci.