Vidéo — La commissaire fédérale à l’environnement appelle à l’action sur le développement durable et les changements climatiques

Transcription de la vidéo

Bonjour, je m’appelle Julie Gelfand, et je suis la commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada.

Aujourd’hui, je veux vous parler de deux questions qui, selon moi, comptent parmi les plus pressantes de notre époque : il s’agit des changements climatiques et du développement durable.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, considère que ces questions forment les « deux côtés d’une même médaille ». C’est aussi mon avis.

Parlons d’abord des changements climatiques. Récemment, en décembre 2015, lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris, les pays représentés ont conclu un accord déterminant sur le climat. Cet accord vise à contenir la hausse des températures en deçà de deux degrés Celsius.

Cette conférence a été précédée par un intérêt croissant et des actions de la part de dirigeants partout dans le monde quant au besoin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le Canada n’est pas demeuré en reste.

Au Sommet sur les changements climatiques tenu à Québec en avril 2015, 11 premiers ministres canadiens se sont engagés à favoriser le passage à une économie plus sobre en carbone.

Par la suite, en juillet 2015, les premiers ministres du Canada ont publié la Stratégie canadienne de l’énergie dans laquelle ils reconnaissent l’importance de changer d’approche pour lutter contre les changements climatiques.

Avant l’ouverture de la Conférence de Paris sur les changements climatiques, le Canada avait indiqué qu’il réduirait ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % par rapport aux niveaux de 2005, et ce, d’ici 2030. Depuis, le gouvernement a précisé qu’il considère cette cible comme étant un minimum, et il s’est engagé à travailler avec les provinces pour élaborer un plan canadien de lutte contre les changements climatiques.

Entre 1998 et 2014, notre Bureau a audité à maintes reprises les mesures prises par le gouvernement fédéral pour atténuer les effets des changements climatiques au Canada. Nous avons constaté que les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’étaient pas atteintes.

En 2014, nous avons observé que le gouvernement fédéral n’avait toujours pas de plan pour arriver aux réductions plus grandes nécessaires au-delà de 2020, et qu’il ne faisait aucun effort de coordination avec les provinces et les territoires.

Pour véritablement arriver à réduire les émissions de gaz à effet de serre, il sera important que le gouvernement fédéral engage activement tous ses partenaires, autant pour établir les cibles futures du Canada que pour les réaliser.

Passons maintenant à l’envers de la médaille, soit le développement durable. Quand on parle de développement durable, on parle en fait de ce que nous pouvons faire dans l’immédiat pour assurer le bien-être des générations d’aujourd’hui et de demain.

Le 25 septembre 2015, 193 pays ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ainsi que les 17 objectifs de développement durable qui en découlent. Ces objectifs sont souvent appelés les Objectifs mondiaux.

Le Canada et d’autres pays ont convenu de « prendre les mesures audacieuses et porteuses de transformation qui s’imposent d’urgence pour engager le monde sur une voie durable ». Les Objectifs mondiaux, dont la réalisation est étalée sur 15 ans, sont intégrés et indivisibles, et ils réunissent les trois dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale.

L’intégration complète, dans la prochaine stratégie fédérale de développement durable du Canada, des Objectifs mondiaux et des engagements découlant de la Conférence de Paris, donnera une indication nette de l’engagement du Canada envers la lutte aux changements climatiques et le développement durable.

Des mesures concrètes à cet égard placeront le Canada en bonne voie de répondre aux besoins des générations d’aujourd’hui et de demain. J’attends avec intérêt de rendre compte au Parlement des progrès accomplis par le gouvernement pour atteindre ces objectifs des plus importants.