L’utilisation non agricole de la perméthrine au Canada comme traitement contre les moustiques et les répercussions sur la biodiversité des insectes et des araignées et sur la chaîne alimentaire
Pétition : no 473
Sujet(s) : diversité biologique; pesticides; santé humaine et environnementale; substances toxiques; surveillance de la conformité et contrôles d’application
Pétitionnaire(s) : un(e) résident(e) canadien(ne)
Localisation du/ de la/ des pétitionnaire(s) : Toronto (Ontario)
Reçue le : 6 décembre 2022
État du dossier : clos – réponse(s) reçue(s) à la pétition
Sommaire : La pétition soulève des préoccupations au sujet de l’utilisation de la perméthrine comme insecticide à large spectre pour tuer les moustiques dans la région des chalets dans le sud de l’Ontario et de la façon dont cette utilisation tuera par mégarde un grand nombre d’insectes et d’araignées indigènes non ciblés, aura des effets néfastes sur la santé des populations locales d’insectes, de mammifères et d’oiseaux et entraînera une perte de biodiversité.
D’après la pétition, la popularité grandissante des services de contrôle des moustiques utilisant de la perméthrine signifie que les effets de ce pesticide prennent de l’ampleur. La pétitionnaire indique que le nombre de moustiques observés près de son chalet dans le centre de l’Ontario a chuté de manière importante sur une période de deux ans. La pétition cherche à savoir s’il s’agit d’une politique d’Environnement et Changement climatique Canada ou de Santé Canada d’exterminer tous les moustiques et si des études ont été menées sur l’incidence de l’élimination d’un consommateur primaire de la chaîne alimentaire sur la biodiversité. La pétition demande si les niveaux de population d’oiseaux, de chauves-souris, de mammifères et d’amphibiens insectivores dans les secteurs où la perméthrine est utilisée à grande échelle peuvent être surveillés afin de déterminer s’il y a un effet nocif sur leur nombre.
Selon la pétition, l’étiquette de la perméthrine précise que le produit est très toxique pour les abeilles et les acariens prédateurs et qu’il ne faut pas le répandre ou le laisser s’amonceler sur les cultures ou les mauvaises herbes butinées activement par les abeilles. Malgré cette mise en garde, la pétition soutient qu’aucune mesure pour éviter les fleurs sauvages n’a été prise lors du traitement du terrain du chalet voisin et que les abeilles ont butiné les fleurs immédiatement après le traitement. La pétition cherche à savoir si la technicienne ou le technicien est autorisé à faire un tel traitement compte tenu de l’étiquette du produit et s’il est possible de faire un traitement sans répandre sur les fleurs de la perméthrine, qui tue les abeilles.
La pétition indique que la perméthrine a une demi-vie de 39,5 jours et est appliquée toutes les quelques semaines. La pétition cherche à savoir si les insectes non ciblés vivant sur les terrains traités pourront terminer leur cycle de vie et survivre s’ils sont exposés à la perméthrine de façon répétée sur plusieurs mois. La pétition souligne également que la perméthrine peut provoquer des brûlures aux yeux des mammifères et des oiseaux et met en cause la légalité de répandre ce produit sur des espèces non ciblées lorsqu’elles se cachent dans le feuillage.
La pétition fait référence à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) et demande si l’utilisation non agricole de la perméthrine compromet l’engagement pris par le Canada à l’égard de la protection de la biodiversité telle qu’elle est définie dans la Loi. La pétition fait aussi référence à la Loi sur les espèces en péril et cherche à savoir si le traitement d’asclépiades pendant la saison de pondaison des monarques contrevient à la Loi, parce que ces papillons font partie des espèces en voie de disparition.
La pétition soulève des inquiétudes à l’égard de l’utilisation de la perméthrine dans des secteurs résidentiels et de l’exposition persistante des résidentes et résidents humains à ce produit. La pétition fait référence à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) et cherche à savoir si le principe de la prudence peut s’appliquer pour limiter l’utilisation non agricole de la perméthrine à des fins non essentielles.
La pétition soutient que les nébulisateurs de type sac à dos peuvent disperser des pesticides sur une distance de 15 à 40 pieds, ce qui est une distance importante pour les propriétaires de terrains résidentiels étroits, et cherche à savoir si l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire rédigera des lignes directrices sur l’utilisation de nébulisateurs de type sac à dos dans des secteurs résidentiels où les terrains sont étroits afin de respecter les droits des Canadiennes et des Canadiens qui ne souhaitent pas que des pesticides soient dispersés sur leur terrain.
Ministères/organismes fédéraux chargés de répondre : Environnement et Changement climatique Canada; Santé Canada