Exemple de pétition 2 : modérément détaillé
Pétition en matière d’environnement
Nom de la ou du pétitionnaire : #####
Adresse de la ou du pétitionnaire : #####
Numéro de téléphone : #####
Courriel : #####
Je présente cette pétition au vérificateur général du Canada en vertu de l’article 22 de la Loi sur le vérificateur général.
Date : Le 19 mars 2015
Mise en œuvre de mesures d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs impacts dans le Nord canadien.
Contexte :
L’étendue, l’épaisseur et la concentration de la glace de mer dans l’océan Arctique ont fortement diminué au cours des dernières décenniesNote de bas de page 1. Depuis 2002, on observe des minimums presque record, l’étendue de la glace de mer arctique étant bien inférieure aux niveaux enregistrés avant 1980 et à l’étendue médiane pour la période de 1980-2000Note de bas de page 2. Les enregistrements par satellite révèlent que la diminution de l’étendue moyenne mensuelle de la glace de mer en septembre est de plus de 11 % par décennie depuis 1979 (pour atteindre en 2013 une étendue minimum annuelle d’environ 3,4 millions de kilomètres carréskm2 de moins que la moyenne du minimum annuel pour la période 1979-2000)Note de bas de page 3. À ce jour, les températures de l’ouest et du centre de l’Arctique canadien ont augmenté en moyenne de 2 à 3 degré Celsius°C au cours des 50 dernières annéesNote de bas de page 4. Ce fait, ainsi que les prévisions à partir des modèles climatiques tels que ceux fournis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui suggèrent que l’Arctique connaîtra une forte augmentation de la température de surface au cours du prochain siècle, indiquent que la région de l’Arctique et ses populations humaine et non humaine sont particulièrement vulnérables aux changements climatiquesNote de bas de page 5. Plus précisément, les collectivités inuites qui dépendent de l’accès saisonnier à la glace de mer pour la chasse et la pêche sont vulnérables; les changements climatiques aux conditions ambiantes se répercuteront sur les systèmes alimentaires traditionnels, ce qui aura une incidence sur la sécurité alimentaire dans les collectivités du NordNote de bas de page 6. De nombreuses espèces végétales et espèces animales, telles que l’ours polaire, le phoque du Groenland, le phoque tacheté, le phoque annelé et la mouette blanche, risquent également d’être affectées par cette perte de glace de mer. Des changements dans le réseau alimentaire marin en lien avec la glace de mer sont susceptibles de se produire : en effet, avec la perte de glace de mer, les prédateurs dépendants de la glace (tels que les phoques annelés et les ours polaires) céderont la place, sur le plan écologique, à la faune pélagique. Les organismes dont les comportements migratoires se sont adaptés aux changements saisonniers de l’étendue de la glace devraient également connaître des difficultés en raison de la diminution et de la perte accrues de la glace de mer arctiqueNote de bas de page 7. D’un point de vue économique et politique, la diminution de la glace de mer facilitera aussi la concurrence pour les ressources naturelles telles que le pétrole et les minéraux dans la région de l’Arctique et l’accès à celles-ci, et ouvrira des voies de navigation pour le commerce international. Il y aura probablement des répercussions profondes sur les relations entre les États-nations qui bordent le cercle arctique.Note de bas de page 8
Par conséquent, je demande au gouvernement du Canada de décrire ce qui suit :
1. Quelles mesures précises Affaires autochtones et Développement du Nord Canada ou d’autres organismes fédéraux responsables prennent-ils pour aider les collectivités du Nord à s’adapter aux changements prévus en raison de l’évolution du climat, en ce qui concerne la diminution de la glace de mer et ses effets sur la sécurité alimentaire du fait de l’interruption de la pratique de la chasse traditionnelle dont les collectivités en question dépendent? Y a-t-il des programmes ou des initiatives particulières permettant de gérer cet enjeu? Si oui, quels sont-ils?
2. Quelles mesures Parcs Canada, Environnement Canada ou d’autres organismes responsables prennent-ils pour atténuer les effets des changements climatiques sur la faune et la flore dans les écosystèmes boréaux, arctiques et de taïga dans le Nord canadien? Existe-t-il des stratégies de prévention (par exemplep. ex. prennent-ils en considération le fait que certaines espèces pourraient ne pas être capables de s’adapter convenablement aux changements climatiques, et qu’il faudrait être proactif et les protéger avant qu’il ne soit trop tard)? Les évaluations des risques pour les espèces et les efforts de conservation sont-ils fondés sur les changements environnementaux prévus selon différents modèles climatiques?
3. Quelles sont les mesures prises par la Défense nationale, Ressources naturelles Canada et Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada ou d’autres ministères concernés pour assurer la souveraineté canadienne en Arctique dans le contexte des changements climatiques, qui permettent un accès accru aux ressources naturelles comme les gisements de diamants et de pétrole? Existe‑t‑il des programmes ou des initiatives de collaboration avec d’autres pays concernant la sécurité des ressources dans l’Arctique? Si oui, quels sont-ils? Y a‑t‑il des initiatives militaires ou de politique étrangère qui permettent de gérer cet enjeu? Si oui, lesquelles?
Sincèrement,
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