2024 — Rapports 1 à 5 du commissaire à l’environnement et au développement durable au Parlement du CanadaDes risques de santé, environnementaux et financiers importants restent associés aux sites contaminés dans le Nord
Ottawa, le 30 avril 2024 — Un rapport du commissaire à l’environnement et au développement durable, Jerry V. DeMarco, publié aujourd’hui, conclut que les sites contaminés dans le Nord du Canada n’ont pas été gérés de façon à réduire le passif financier en vertu du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux et du Programme de remise en état des mines abandonnées du Nord. Même si 18 000 sites ont été fermés au Canada, il reste des lacunes dans les pratiques visant à réduire les risques pour l’environnement et la santé humaine.
L’audit a constaté que, depuis le lancement du plan d’action en 2005, le passif financier pour les sites contaminés connus avait augmenté, passant de 2,9 milliards de dollars à 10,1 milliards de dollars. Même si seulement 11 % du nombre total de sites fédéraux se trouvent dans le Nord, l’objet du présent audit, plus de 60 % du passif financier estimatif du Canada est lié à l’assainissement de ces sites.
L’audit a constaté que Transports Canada et Relations Couronne‑Autochtones et Affaires du Nord Canada, qui gèrent les sites contaminés dans le Nord, avaient respecté le plan d’action, mais que cela n’avait pas suffi pour que le programme atteigne ses cibles pancanadiennes de réduction du passif financier et des risques pour l’environnement et la santé humaine. L’audit a aussi constaté que le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, administré par Environnement et Changement climatique Canada avec le soutien du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, ne comportait pas de cibles réalistes sur l’adaptation aux changements climatiques et ni de cibles clés sur la participation des peuples autochtones et les avantages socioéconomiques pour appuyer la réconciliation avec ces peuples.
Les grandes mines abandonnées du Nord visées par le Programme de remise en état des mines abandonnées du Nord posent des risques immédiats et à long terme pour l’environnement et la santé humaine. Par exemple, la mine Faro devra être continuellement entretenue dans un avenir prévisible pour empêcher l’eau contaminée de polluer les zones environnantes, et la mine Giant nécessite le maintien à l’état congelé d’un grand volume d’arsenic sous terre. Le coût de l’assainissement des 8 plus grandes mines abandonnées du Nord a augmenté de 95 % depuis 2019 pour plusieurs raisons, notamment une exactitude accrue des estimations qui tiennent maintenant mieux compte de l’étendue des travaux nécessaires pour assainir ces sites.
« Après 20 ans, il reste encore beaucoup à faire pour réduire les coûts associés aux sites contaminés et atténuer les risques pour l’environnement et la santé humaine dans l’intérêt des générations actuelles et futures », a déclaré M. DeMarco. « Le gouvernement doit prendre d’urgence des mesures pour favoriser les avantages socioéconomiques, incluant les occasions d’emploi, et soutenir la réconciliation avec les peuples autochtones, dont les terres sont souvent touchées par les sites contaminés. »
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Le rapport 1, « Les sites contaminés dans le Nord », des rapports du commissaire à l’environnement et au développement durable de 2024 peut être consulté sur le site Web du Bureau du vérificateur général du Canada.
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