Recrutement et maintien de l’effectif dans les Forces armées canadiennes — Défense nationale
Déclaration d’ouverture au Comité permanent des comptes publics
Recrutement et maintien de l’effectif dans les Forces armées canadiennes — Défense nationale
(Chapitre 5 — Rapports de l’automne 2016 du vérificateur général du Canada)
Le 3 mai 2017
Michael Ferguson, CPA, CA
FCA (Nouveau-Brunswick)
Vérificateur général du Canada
Monsieur le Président, je vous remercie de nous donner l’occasion de discuter de notre rapport de l’automne 2016 sur le recrutement et le maintien de l’effectif dans les Forces armées canadiennes. Je suis accompagné du directeur principal chargé de cet audit, Gordon Stock.
Lors de notre audit, nous avons examiné comment la Défense nationale avait recruté, formé et maintenu en poste les membres de la Force régulière dont elle avait besoin. Dans l’ensemble, nous avons constaté que la Force régulière avait 4 200 membres dûment formés de moins que nécessaire.
Même si la Force régulière avait déterminé le nombre de recrues dont elle avait besoin, ses plans et ses cibles de recrutement avaient été réduits pour refléter la capacité de la Défense nationale de traiter les candidatures et de former les nouvelles recrues. La Défense nationale a atteint en 2016 sa cible globale de recrutement, qui avait été révisée à la baisse; cependant, pour y arriver, elle a dépassé la cible d’enrôlement fixée pour certains groupes professionnels, tout en laissant d’autres groupes à court d’effectifs.
Nous avons aussi constaté que les Forces armées canadiennes s’étaient fixé comme cible de compter 25 % de femmes dans leurs rangs, mais que ses activités de recrutement maintenaient la représentation des femmes à 14 %. De plus, environ la moitié des femmes dans la Force régulière étaient concentrées dans six groupes professionnels.
Dans un certain nombre de cas, nous avons constaté que le processus de recrutement des Forces armées canadiennes ne répondait pas aux besoins des candidats et causait des retards. Les retards pouvaient être dus à des examens médicaux ou à des évaluations pour déterminer si les études antérieures des candidats permettaient de réduire la formation nécessaire. Dans certains cas, la Défense nationale a fermé des dossiers et perdu des candidats qualifiés qui souhaitaient toujours s’enrôler.
Maintenir en poste du personnel qualifié et efficace permet de réduire la demande en recrutement et en formation de nouveaux membres ainsi que les coûts afférents. Pendant l’exercice 2015-2016, près d’un quart des groupes professionnels avaient des taux d’attrition supérieurs à 10 %. En 2009, la Défense nationale avait élaboré une stratégie de rétention de l’effectif, mais elle ne l’a jamais entièrement mise en œuvre. Au moment de notre audit, les Forces armées canadiennes comptaient définir une stratégie de rétention révisée d’ici juin 2018.
Nos audits de 2002 et 2006 avaient révélé des problèmes similaires. Les cibles de recrutement fixées étaient inférieures aux besoins et il n’y avait pas de plan complet pour attirer plus de candidats, notamment afin de faire face à un sous-effectif chronique dans certains groupes professionnels. Nous croyons que si aucun changement majeur n’est apporté au recrutement, les Forces armées canadiennes n’auront pas le nombre de membres dont elles auront besoin à l’avenir.
Nous avons formulé sept recommandations dans notre rapport d’audit. La Défense nationale a répondu qu’elle les acceptait toutes et qu’elle était en train de donner suite à un certain nombre d’entre elles.
Monsieur le Président, voilà qui conclut ma déclaration d’ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité. Merci.