Sénatrice Janis G. Johnson

Annexe B — Dossiers recommandés pour examen par le Comité sénatorial permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration Sénatrice Janis G. Johnson

Province : Manitoba

Date de nomination : Le 27 septembre 1990

Pour la période du 1er avril 2011 au 31 mars 2013

Montant total correspondant aux éléments signalés au Comité de la régie interne
(y compris les taxes applicables)
22 706 $

Constatations — déplacements

Nous avons constaté qu’à plusieurs reprises, la sénatrice a demandé le remboursement de frais de déplacement qui n’étaient pas principalement liés à des activités parlementaires.

1. Au cours de la période visée par l’audit, la sénatrice a souvent voyagé entre Winnipeg et Vancouver. Les demandes de remboursement indiquaient que ces déplacements étaient liés à des réunions ou à des activités parlementaires. Toutefois, d’après l’information dont nous disposions, nous avons constaté que la sénatrice avait souvent séjourné plusieurs jours à Vancouver, alors qu’elle n’avait qu’un ou deux rendez-vous de courte durée liés à des activités parlementaires. De plus, nous avons observé que ces séjours avaient tendance à coïncider avec des jours fériés ou la période estivale :

Commentaires de la sénatrice

[Traduction]

Je suis très déçue de l’analyse effectuée par le BVG et des conclusions qu’il a tirées.

L’audit ne fait nullement mention de la Politique régissant les déplacements des sénateurs, en vertu de laquelle les demandes de remboursement en cause ont été faites. Or c’est cette politique qui m’a guidée lorsque j’ai engagé ces dépenses. Ne devrait-elle pas avoir guidé l’audit aussi?

Cette politique indique clairement qu’un sénateur peut combiner un voyage effectué dans le cadre de ses fonctions parlementaires à un voyage d’affaires privé ou à un voyage personnel, pourvu que le sénateur ne demande pas le remboursement des dépenses engagées dans le cadre de ses activités personnelles. Ce que je n’ai jamais fait.

Le BVG indique également que certains de mes voyages ont été effectués pendant des périodes de vacances. Or cela n’est pas interdit par la Politique. Compte tenu du calendrier des travaux du Sénat, les sénateurs ne peuvent s’acquitter de leurs autres obligations officielles à l’extérieur d’Ottawa que pendant les périodes de vacances.

Même si j’ai mené certaines activités personnelles au cours de ces déplacements ou que ceux-ci coïncidaient avec des périodes de vacances, il ne saurait y avoir de confusion : l’objet principal de ces déplacements a toujours été l’exercice de mes fonctions parlementaires. Chacun de ces voyages a été organisé à l’origine dans le cadre de mes fonctions parlementaires et ce n’est qu’après coup que des activités personnelles ou des jours de vacances ont été planifiés et ajoutés. En d’autres termes, ce ne sont pas mes intérêts personnels qui ont déterminé l’objet de ces déplacements, mais bien mes fonctions parlementaires.

Je suis sénatrice depuis près de 25 ans et j’ai toujours eu le souci de la bonne utilisation des fonds publics. Je n’ai jamais cherché à faire payer mes voyages personnels par les contribuables. Dans ce contexte, il convient de préciser qu’au cours de la période visée par l’audit, je n’ai utilisé que 53 points de déplacement sur les 128 points autorisés et que toutes mes dépenses, y compris mes frais de déplacement, ont été en deçà du budget alloué.

Je note également que le BVG n’a présenté qu’un résumé sur les voyages en cause en indiquant que je n’avais pas fourni « d’autres » renseignements ou de l’information supplémentaire « suffisante ». Cela est inexact. Pour chacun des voyages, j’ai communiqué le nom des personnes que j’ai rencontrées et leurs coordonnées et j’ai également fourni des courriels contenant des renseignements contextuels et d’autres documents confirmant la tenue des réunions. J’ai aussi transmis des centaines de pages de documents justificatifs pour démontrer les objectifs des réunions et expliquer comment elles se rattachaient à mes activités parlementaires. Or le BVG ne mentionne aucun de ces renseignements.

Lors d’un entretien subséquent que j’ai eu avec les représentants du BVG, ils ont reconnu que des réunions se rattachant à mes fonctions parlementaires avaient eu lieu lors de chacun des voyages en cause (même si les résumés du BVG donnent l’impression du contraire). Ils avaient simplement eu « le sentiment » que ces voyages avaient été effectués pour des raisons qui étaient plus personnelles que parlementaires.

Pour tirer cette conclusion, le BVG a tenu compte d’un facteur qui ne fait même pas partie de la Politique régissant les déplacements des sénateurs. Cette politique a toujours autorisé les sénateurs à combiner affaires personnelles et activités parlementaires. Elle n’indique pas qu’il faille déterminer de manière subjective la proportion des affaires personnelles menées pendant les déplacements et ne prévoit pas de processus d’approbation à cet égard. En toute franchise, une telle disposition serait arbitraire et ne pourrait fonctionner à moins d’être assortie de critères précis qui permettraient aux sénateurs de savoir à l’avance comment elle s’appliquerait. En l’absence de tels critères, le BVG a tiré une conclusion subjective en appliquant des critères qui ne sont pas inscrits dans la Politique et qui ne reposent pas sur des faits véridiques.

Annexe B — Dossiers recommandés pour examen par le Comité sénatorial permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration

Rapport du vérificateur général du Canada au Sénat du Canada — Les dépenses des sénateurs